27.3.05

Nous avons souhaité

Nous avons souhaité naturellement, si on ne pouvait pas passer le premier jour de paix avec notre fils, ou alors, qu'au moins on nous permet à lui téléphoner. Ce n’a pas été possible non plus. Mais mon fils a senti le même désir et il nous a écrit, et le 11 mai il est venu nous voir et il nous a consacré toute une journée.

Nous avons parlé de beaucoup des choses, surtout des premiers mois de la dernière année, comment nous avons réussi à échapper, nous avons pensé avec tristesse, avec le cœur assombri à tous qui n’ont pas réussi, malgré tous les efforts, d’entrer dans cette action de secours, paraissant peu sûre à l’époque, à ceux qui sont retenus comme otages à l’enfer de Bergen-Belsen et dont nous n’avons des nouvelles sûres. Nous espérons encore, que les Allemands n’ont pas réussi d’emporter avec eux la mère de Boriska et les autres membres de sa famille et qu’ils sont restés dans les mains des libérateurs. Kasztner les a vus, mais ils étaient très amaigris mais en santé.

Laci nous a raconté qu’il y avait une énorme fête à Genève.

En quelques minutes toutes les maisons ont été décorées, les vitrines aussi, pleins de drapeau partout dans les rues devenues pleines, le monde se réjouissait, criait hurrah, les enfants revenus de l’école ont défilé avec des petits drapeaux. La fête a duré deux jours sans cesse.

Une fontaine illuminé toute la nuit, des jeux d’artifices, chants, joies, buveries. Le matin tout a été vivant, les endroits à se s’amuser et se réjouir, les cafés, les rues plaines des gens comme au carnaval à Nice ou la fin de l’année à Londres.

Bien sûr, on ne parle plus d’Alger, pour le moment notre départ a été retardé, ensuite on a parlé de notre départ vers Italie, à Bari. Une grande opération a commencé pour faire une brèche dans le mur de la coalition qui ne nous laisse pas entrer en Palestine. Nous attendons que les frontières s’ouvrent pour nous aussi. De tout notre cœur, nous voulons désirons revoir le plus tôt possible nos chers dont nous avons été séparés. Je voudrais tellement revoir ma fille Katinka avec sa fille Julie et son mari.

J’ai commencé d’écrire ce journal dans le wagon bringuebalant, numéro 35, le wagon des malades, en pensant déjà alors, comme plus tard en espérant seulement avec peur, pourrais-je leur raconter en joie et le lire avec eux mes notes ? Que nous est-il arrivé depuis que nous nous sommes séparés ! Eux aussi ont vécu des choses horribles sûrement.

Dans un des télégrammes envoyée par Katinka il y a : « Au milieu de luttes nous nous sommes échappés de Buda à Pest sur l’eau glacée de la rivière Danube, avec l’aide du papier de San - Salvador reçu de toi. Merci. »

Mon cher fils Laci a été le salvateur de nous tous. C’est lui qui a envoyé les papiers San - Salvador à travers le secrétaire d’Ambassade Mantello, en les reconnaissant comme des citoyens ; des papiers ressemblants ont été reçus dans les dernières heures aussi par les frères d’Emil et sa sœur Anniko.

Nous avons reçu des télégrammes affolants avec demande SOS. Nous sommes entre ceux qui ont eu de chance, la famille la plus proches, les enfants, les petits-enfants, ma mère, les frères d’Emil et leurs familles n’ont pas été piétinés, écrasés impitoyablement par l’horreur sans pitié, n’a pas été mangée par le monstre allemand, l’atrocité hitlérienne

Mais nous avons aussi beaucoup des pertes.

Mes deux cher frères. Mon plus petit, Karl, que j’aime presque comme mon propre enfant, j’étais déjà grande fille quand il est né et grandi, il passait toutes ses vacances chez nous, ses premiers jours de mariage, pour qui j’ai tellement pleuré quand il est tombé en captivité pendant la première guerre mondiale et qui a été tellement maltraité pendant des années en Sibérie. Hugo, le garçon le plus intelligent et talentueux de notre famille, qui a autant aidé tous ses frères quand ils ont eu besoin, sa femme Irène ma belle sœur aimée et estimé ; Kato sa petite fille, et mon cousin Andràs, ce jeune merveilleux dont on lisait en secret le poème dans le lycée juif, le poème qui disait : « Nous portons fière l’étoile jaune » et tout le lycée a été fier de ce garçon talentueux et beau.

Qui d’entre eux est-il resté en vie, par miracle des miracles ?
Nous avons parlé avec Laci aussi de projets d’avenir. Nous lui avons exprimé notre désir, de pouvoir aller où ils vont eux être. Si possible en Palestine, mais si on ne peut pas avoir des certificats d’immigration pour là?bas, alors nous irons n’importe où ils se décident de s’établir. Nous, les vieux, nous sentons que notre place est à côté de notre fils.

Bien sûr, nous voudrions que Katinka soit avec nous, elle aussi!

Anne, grâce au Dieu après autant de souffrances et des années difficiles a réussi à rétablir son équilibre psychologie et a décidé ce qu’elle fera quand elle a mis ses enfants en « jugend alija » (immigration des jeunes). Elle espère, étant donné que les enfants auront le certificat d’entré en Palestine, elle, mère solitaire, va aussi la recevoir. Elle voit son futur assuré, son métier est excellent, même ici elle s’y est déjà mise avec réussites morales et quelques réussites monétaires. Elle a déjà plusieurs groupes de gymnastique, un service comme masseuse médicale dans l’hôpital. Les docteurs Suisse et aussi ceux de notre groupe lui ont donné des excellents certificats, à côté de son diplôme, jusqu’à on le reconnaît, ils pourraient l’aider là-bas.

Après beaucoup tristesse et d’émotions, dans presque une demi-année de vie de montagne et rayons ultraviolets venus de soleil, d’alimentation meilleur, son hyperthyroïdie commence à disparaître et elle a meilleur appétit. Son esprit, sa gaieté sort de nouveau. C’est une telle joie de l’entendre la main se réveiller en chantant et elle rit beaucoup. Plusieurs hommes s’intéressaient à elle déjà à Bergen-Belsen.

Entre ses deux soupirants le plus persistant, elle a réussi avec difficulté éloigner l’un, Dr. Kertész, pendant que son autre ami fidèle Dr. Weisz Dezsö un intellectuel très cultivé, la suit partout, ils sont ensemble de plus en plus. Ils se promènent font des excursions. Dezsö enseigne l’Anglais, l’Hébreu et le Français que Anna veut apprendre de lui même si ils n’ont pas encore temps à cela. Donc il est un fantastique partenaire continu, de bonne humeur et d’esprit, un compagnon intéressant de tous les points de vues. C’est lui était le professeur de langue de Suzanne à Caux, il aime les deux petites filles et ils se sont bien entendus en blaguant beaucoup ; ce qui a fait fondre le cœur d’Anne. Les fillettes le rappellent dans chacun de leurs lettres.
Elles écrivent si naturelle, gentille. Suzanne écrit souvent déjà comme une petite demoiselle, charmante, séduisante. Franche.

Devenant un poète en herbe elle nous a envoyé la lettre suivante :

« Nous sommes partis hier. C’était très bien. Partis à neuf heure de soir, nous sommes allés très loin. Nous sommes montés sur une montagne où nous y avons campé. Au début, nous avons chanté, puis nous étions silencieux. Nous regardions le ciel étoilé, le merveilleux panorama autour de nous, les montagnes environnantes, le lac et nous écoutions les gazouillements des grillons. Plus tard, nous avons chanté encore un peu puis ils nous ont distribué le chocolat, le caramel et un cake pour chacun. Vers dix heures et demie nous repartis. Nous sommes arrivés avant minuit à la maison. Je suis sortis me laver puis rapidement. Je me suis couchée, parce que j’étais très fatiguée et ensommeillée. »

Elle écrit gentiment et proche de ses problèmes, décrit aussi les blagues et les problèmes avec sa soeur. La petite est vive, pas très attentive. Á la demande de sa mère :
- Bien sûre, tu essayes sérieusement. Puis-je demander ton professeur Lea ?
Mariette répond :
- Je me suis comporté mal en apprentissage, je n’écris pas belle, parce que je vais trop rapidement. Mon cahier n’est pas en ordre. Je voudrais être enfant modèle. Ne demande encore Lea. Mais tu pourrais la demander dorénavant, parce que j’étudierai plus ordonné et je soignerai aussi mieux mes robes. J’ai beaucoup de envie te revoir à Caux. »
Aujourd’hui ma petite pouce a eu sept ans, le 14 mai.

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